Dans un espace vertigineux et douillet, blottis les uns contre les autres, vous plongerez au coeur-même du mystère. Un espace calme comme l’eau qui dort… Mais juste derrière les rideaux de cet intérieur tendre, l’extérieur appelle, inquiétant et attirant. Et bientôt, cet ailleurs gagne du terrain : la chaleur du foyer a cédé la place à la forêt, sombre et envoûtante. Charriés par le fleuve de la mémoire retrouvée, les souvenirs affluent au présent, les figures prennent corps, et le drame se rejoue en direct, comme pour nous permettre d’en percevoir la terrible mécanique. 

La Cabine Leslie prend le risque de s’engouffrer dans l’écriture de Joël Pommerat, de s’emparer organiquement de cette langue où la poésie se déploie, les mots se gonflent de tous leurs sens, les images adviennent. La diffusion du son multicanal participe également à votre immersion : conçu comme un décor sonore, le son circule autour de vous, surgit là où on ne l’attendait pas, chuchote à votre oreille… pour permettre à chacun de vous d’éprouver avec délice les troubles de la peur et de la séduction.